1. Aperçu et caractéristiques de l’approche

２. Description du projet dont découle l’approche

2-1. Introduction

En République démocratique du Congo, qui possède la deuxième plus grande forêt tropicale humide après l’Amazonie, de vastes zones ont été déboisées en raison d’activités humaines telles que l’aménagement des terres agricoles et l’exploitation forestière illégale. Toutefois, les inventaires forestiers, qui constituent la base de la gestion forestière, sont anciens, et la technologie et les capacités nécessaires à leur élaboration, telles que l’interprétation d’images satellite, font défaut. En réponse, l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a fourni une coopération technique dans l’ancienne province du Bandundu[1]  depuis 2012 pour mettre en œuvre des pratiques de gestion durable des forêts en utilisant les informations obtenues grâce à la cartographie forestière et mettre en œuvre la surveillance nationale des forêts.[1]

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[1] Depuis 2015, cette province est divisée en trois nouvelles provinces : Mai-Ndombe, Kwilu et Kwango.

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2-2. Détails des mesures prises

• À l’aide des données satellite ALOS, SPOT et LANDSAT, l’état du couvert forestier de la zone cible (ancienne province du Bandundu) a été interprété et intégré aux résultats de l’étude de terrain pour qu’une carte de la répartition forestière soit établie à partir de 2010.
• Sur la base de la carte de répartition des forêts, les images LANDSAT de la zone cible en 1995, 2000 et 2014 ont été interprétées, les changements de séries chronologiques ont été extraits et analysés et une carte de la répartition forestière pour chaque année a été élaborée.
• Six sites d’inventaire ont été établis dans la zone cible et une étude de terrain préalable à l’inventaire a été menée. Sur la base de ces résultats, une méthodologie d’étude sur l’inventaire forestier a été développée.
• En utilisant la méthodologie d’étude susmentionnée, une étude sur le terrain de plus de 400 parcelles d’échantillonnage établies dans la zone cible a été menée, et cinq réservoirs de carbone ont été mesurés dans les parties aériennes et souterraines des arbres sur pied, des arbres morts, des arbres tombés et de la litière.
• Une formation a été dispensée au personnel sur le calcul de la biomasse à l’aide d’équations allométriques avec les données d’inventaire obtenues lors de l’étude susmentionnée et la quantité de carbone a été calculée.
• Les données obtenues à partir des études ont été stockées dans une base de données d’inventaire forestier.
• Un système de surveillance des forêts au niveau infranational a été mis en place en reliant les trois composantes de la formulation de la carte de répartition des forêts, de l’étude sur le terrain de l’inventaire forestier et de la base de données de l’inventaire forestier en tant que système.
• Lors de la mise en œuvre de ces tâches, des formations off-JT et OJT (ou on-the-job training) ont été combinées afin que le personnel impliqué dans le travail puisse acquérir des techniques d’étude sur le terrain et acquérir des compétences en matière de traitement des données.

(Perspectives de durabilité)

Pour le personnel technique du gouvernement concerné par cette approche, leur capacité à établir et à exploiter un système de surveillance des forêts a été améliorée grâce aux formations OFF-JT et OJT. À l’avenir, il sera nécessaire de renforcer les capacités du personnel, non seulement pour participer au travail d’inventaire forestier et au travail d’analyse par télédétection, mais également pour traiter de manière approfondie des questions relatives à la méthodologie d’inventaire, à la préparation du budget, à la gestion du calendrier et au contrôle de la qualité (AQ/CQ).

3-1. Impact

Grâce aux activités relatives à la cartographie de la répartition forestière, à l’inventaire forestier et à l’élaboration d’une base de données menées dans le cadre de cette approche, les données d’activités et les facteurs d’émission requis pour mettre en œuvre la REDD+ ont été calculés et le niveau d’émission de référence pour les forêts a été établi au niveau infranational.

D’autre part, grâce au renforcement des capacités du personnel du ministère de l’Environnement et du Développement Durable mené par le biais du projet pilote mis en œuvre dans l’ancienne province du Bandundu, les parties concernées ont également appris à calculer les données d’activité et les facteurs d’émission au niveau national.

3-2. Enseignements tirés

Lors des études sur le terrain pour la cartographie des divisions forestières et l’inventaire forestier, il est nécessaire d’être accompagné d’un fonctionnaire administratif local connaissant bien les conditions locales pour assurer la sécurité et l’efficacité de l’étude, y compris des aspects portant sur la coordination avec les habitants du village, les informations relatives à l’accès local et à la prévention des risques liés à la sécurité.

4. Informations pertinentes

Catégorie d’approche NbS	2-1. 3
Intitulé du projet dont découle l’approche	Projet de renforcement du système national de surveillance des ressources forestières pour promouvoir la gestion durable des forêts et la REDD+ en République démocratique du Congo
Pays	République démocratique du Congo
Biome	Tropical
Période de mise en œuvre	15 mai 2012 – 31 décembre 2017
Organismes de mise en œuvre	Département de l’inventaire forestier/Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (DIAF)
Organismes de soutien	Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Association japonaise de technologie forestière (JAFTA)
Rapport(s)/Outil(s)/Lignes directrices	Rapport d’achèvement de projet (résumé en anglais), Projet rapport final (Cover – II Rapport Document annexe 3), Projet rapport final (II Rapport Document annexe 4 – Forestiere de base), Manuel d’analyse de télédétection, Guide et manuel techniques sur l’inventaire des ressources forestières, Guide et manuel techniques de base de données sur les ressources forestières, Guide et manuel techniques sur le niveau d’émission de référence pour les forêts
Contributeur(s) à cet article	Shu Mizushina /JAFTA